Aller au contenu principal

ere referentiels - alimentation - Approche théorique

Alimentation et ErE DD 

Près d’un tiers de l’impact de l’activité humaine sur l’environnement est dû à l’alimentation. La transition des systèmes alimentaires est une nécessité pour le monde agricole mais aussi pour la santé, le climat et la biodiversité. Modifier les habitudes en faveur d’une alimentation saine et équilibrée, dont les impacts sur l’environnement sont réduits, et dont la production et la commercialisation se font dans le respect de règles sociales et éthiques, peut réellement faire la différence.

< Retour à la page Alimentation
< Retour à la page de présentation de l'outil
< Voir toutes les thématiques

Explorez la problématique de l'alimentation en ErE DD

Les étapes de la chaîne alimentaire : quels impacts sur l’environnement ?

En voici une description très brève et des ressources pour aller plus loin.

 

La production :

Les modes de production agricole, y compris l’élevage, dominant actuellement, nécessitent d’énormes quantités d’eau et d’énergie, suscitent le recours massif aux engrais chimiques et aux pesticides, à la culture sous serres chauffées, monopolisent des terres et accentuent la déforestation

Les conséquences sont nombreuses : contamination des sols et de l’eau, consommation accrue d’énergie fossile (gaz, pétrole…), surexploitation des réserves d’eau…  

L’élevage intensif des animaux (volailles, porcs, bovins… ainsi que ceux issus de l’aquaculture) présente de nombreux inconvénients dont : la qualité moindre des produits, les conditions de vie déplorables des animaux, l’épandage du lisier, l’impact sur le climat, les risques sanitaires …

Citons encore les ressources en poissons qui s’épuisent car leur volume pêché aujourd’hui dépasse celui de leur reproduction annuelle. 

Les alternatives à ces productions industrielles existent, mais sont encore minoritaires et font l’objet de freins politiques, économiques et culturels .

A titre d’exemple, sur les 44% de terres agricoles que comptent la Belgique seulement 6% sont cultivées en bio.

La transformation :

Dans la chaîne de production alimentaire, nombre d’aliments sont conservés et transformés avant d’arriver sur les étals des magasins : plats préparés, légumes lavés, découpés et emballés sous vide, mini portions de produits divers…

Ces processus industriels réclament beaucoup d’eau et d’énergie, des transports, des emballages. L’impact sur le climat est important, en particulier pour les surgelés. 

Les lobbies agro-industriels exercent un pouvoir fort pour ralentir, voire empêcher, les législations européennes qui visent à réduire ces impacts.

A titre d’exemple, seule 10% de la production de pommes de terre en Belgique est consommée localement, 80% est destiné à la transformation (et à l’exportation).

La distribution et la conservation :

La distribution et la conservation des aliments sont elles aussi gourmandes en énergie, en eau et en transport.

Pour que toutes ces denrées soient disponibles dans les magasins, il a fallu développer un système de transport extrêmement consommateur d’énergie, et donc polluant. Le transport par avion, fréquemment sollicité, a un impact beaucoup plus important sur l’environnement que le transport par bateau ou par train. 

A titre d’exemple, seule 10% de la production de pommes de terre en Belgique est consommée localement, 80% est destiné à la transformation (et à l’exportation).

La consommation :

Nous consommons de l’énergie pour le transport de nos courses, pour réfrigérer, surgeler et cuire les aliments et pour laver la vaisselle. 

Notre impact est cependant fort différent si l’on choisit une alimentation à base de produits locaux, frais, bios, plutôt que des aliments importés de loin par avion, ou cultivés hors saison sous serre chauffée.

Le gaspillage :

Tout au long de la chaîne de production, de la distribution et de la consommation,  des aliments ou restes d’aliments parfaitement comestibles sont écartés et finissent comme déchets.

Même à la maison, des aliments passent quelquefois directement à la poubelle sans même avoir été touchés.

Selon la FEVIA (Fédération de l’Industrie alimentaire), le gaspillage alimentaire en Belgique atteindrait 660.000 tonnes d’aliments par an ! On estime qu’aujourd’hui près d’un tiers de la production alimentaire est perdue ou gaspillée !

A titre d’exemple, en région bruxelloise, les fruits et légumes seraient les aliments les plus gaspillés avec environ 12 kg par habitant et par an.


Alimentation & santé : quelles recommandations?

Une alimentation de qualité, d’un point de vue sanitaire, nutritionnel et gustatif, doit contribuer au bien-être et à la santé de tous. Principe de base : manger de tout mais en quantités variables. De l’eau à volonté, plus de fruits et légumes, des céréales et féculents complets, moins de viande et de produits protéiniques, peu de matières grasses et de sucre. Manger sain, c’est équilibrer son assiette.

A titre d’exemple, les Belges mangent l’équivalent d’un steak haché par jour (soit 111 gr). Seul 13% des + de 6 ans mangent la quantité recommandée de fruits et légumes par jour.


Insécurité alimentaire : quels facteurs ?

Dans le monde, près de 30% de la population est confrontée à une insécurité alimentaire grave. Les facteurs de l'insécurité alimentaire sont multiples : les conflits, le changement climatique, le manque d'accès à l'eau potable, les inégalités sociales ainsi que des mauvaises politiques agricoles et alimentaires.

 

En Belgique, la demande d’aide alimentaire ne cesse d’augmenter. Selon un collectif d’associations environnementales et sociales, “Le Gratin en colère”, on estime à 600.000 personnes le nombre de personnes qui ont recours à ces aides.  Parmi les solutions à déployer, ce collectif prône la protection sociale pour garantir le droit à l’alimentation, la lutte contre la précarisation des producteur·rices et des modèles agroécologiques respectueux de l’environnement et de la santé des individus et qui permettent de créer des emplois dignes.


Source d’informations et conseils pratiques : 

ALIMENTATION ET ENVIRONNEMENT 100 conseils pour se régaler en respectant l’environnement et sa santé

Pour aller plus loin, lisez les 100 conseils GoodFood de Bruxelles Environnement :

Alimentation et environnement, 100 conseils pour se régaler en respectant l’environnement et sa santé

Se régaler avec plaisir tout en préservant l'environnement !

Consulter le document

Agir à l’école :

 

Des produits de saison et locaux

Sensibiliser à la consommation de fruits et légumes de saison, cultivés localement et dans le respect de l’environnement ; et à éviter les produits transformés.

A la cantine

Favoriser les circuits courts et les contacts avec les producteurs, privilégier les aliments issus de l’agriculture biologique ou de l’agriculture intégrée ; proposer un régime équilibré, riche en fruits et légumes, pauvre en viande ; stimuler les alternatives veggie.

Cultiver et cuisiner

Cultiver des fruits et légumes avec les élèves ; développer des ateliers de cuisine et apprendre des méthodes de conservation.


Pour les collations et picnics 

Eviter le suremballage, préférer les emballages réutilisables et recyclables.

Lutter contre le gaspillage alimentaire…


Découvrez les portes d'entrée dans les référentiels scolaires

Pour chaque thématique d'ErE DD, un "continuum", présenté sous la forme d'un schéma en "serpent", montre comment elle peut être abordée tout au long du cursus scolaire, sous des angles différents et à travers différentes disciplines.

Continuum Alimentation au fil du tronc commun :

Découvrez ci-dessous le continuum détaillé qui montre les portes d’entrée de l’Alimentation en ErE DD identifiées à travers différentes disciplines tout au long du tronc commun. 

L’accent est mis en Formation Manuelle, Technique, Technologique et Numérique (FMTTN) où il est demandé de réaliser un plat pour 4 années spécifiques (entourées dans le continuum). D’autres disciplines comme Sciences, FHGES et EPC sont également abordées dans ce continuum.

Découvrez le continuum
Continuum Alimentation