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ere referentiels - nature et biodiversité - Approche théorique

Nature et Biodiversité et ErE DD 

Éduquer à la nature dès le plus jeune âge va permettre aux enfants de tisser des liens avec la nature, de mieux la connaître; et progressivement, de comprendre la diversité et les interactions en son sein et appréhender le concept de biodiversité. A travers une telle éducation, il nous faut montrer que la biodiversité est indispensable, merveilleuse et qu'on ne peut pas s'en passer.

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Explorez la problématique de Nature et Biodiversité en ErE DD

La biodiversité, le vivant, les écosystèmes

La biodiversité, c'est l'ensemble de toutes les relations que toutes les espèces vivantes, y compris les micro-organismes, ont établies entre elles et avec leur environnement. C'est la fraction vivante de la nature. Et le vivant, partout, toujours, depuis les origines, c'est de l'eau liquide, des cellules et du sel. Tous les êtres vivants sont faits de liquide, de cellules et de sel. Y compris, l'humain. Ça a l'air simple, mais c'est en réalité très complexe.

Le vivant, dès le départ, est entré en relation. Au sein d'une même espèce, et avec d'autres espèces. Et ensemble, elles ont construit ce qu'on appelle les écosystèmes. Un écosystème, c'est une communauté d'espèces vivant sur un support géologique, chimique, physique antérieur.

Le concept de la biodiversité est défini par la Convention sur la diversité biologique (1992) et fait référence à l’ensemble des composantes et des variations du monde vivant.  


5 grands facteurs directs du déclin de la biodiversité 

La communauté scientifique s’accorde pour dire que le déclin de la biodiversité est dû principalement à 5 grands facteurs directs. Ceux-ci peuvent avoir des influences dominantes variables en fonction de la région géographique ou de certains contextes.  Voici en résumé les 5 facteurs :

  • la destruction des écosystèmes et des habitats naturels explique les deux tiers de l'effondrement du vivant, menaçant d’extinction plus de 500 000 espèces. Chaque année, par exemple, les forêts tropicales humides sont détruites sur une superficie équivalant au quart de la France. Or, elles abritent plus de la moitié des 2,4 millions d'espèces connues sur Terre.
  • la surexploitation directe de certains organismes : la nature fournit une quantité importante de ressources utiles aux êtres humains. Lorsque nous les exploitons de manière trop intensive ou inappropriée, nous déséquilibrons les écosystèmes naturels. Nous puisons davantage que ce que la nature peut produire chaque année. Les meilleurs exemples sont la surpêche maritime et la déforestation de la forêt tropicale.
  • le dérèglement climatique : le climat change trop vite, certaines espèces et écosystèmes n'ont pas le temps de s'adapter. En effet, les émissions de gaz à effet de serre ont doublé depuis 40 ans, entraînant une hausse moyenne des températures mondiales de +1,2°C par rapport à l’ère préindustrielle. Quelques chiffres à titre d’exemple : il y a 19 000 ans, la Belgique était recouverte de grands glaciers. La température de l'air était 4 degrés plus basse et la température de la mer du Nord aussi. En hiver, on allait à pied en Angleterre. La mer était 125 mètres plus bas. 
  • les pollutions et contaminations de l’eau, de l’air et des sols par des métaux lourds, du plastique, des perturbateurs endocriniens, etc. La pollution marine, par les millions de tonnes de plastiques déversés chaque année dans les océans, affecte des centaines d’espèces animales. L’utilisation excessive ou inadaptée d’engrais, de pesticides et de polluants organiques due à l’intensification du système de production agroalimentaire provoque des effets néfastes sur l’environnement et notre santé. Par ailleurs, la pollution de l’air, outre ses effets délétères sur la santé des humains, a un impact sur les autres organismes vivants.
  • la dissémination d’espèces exotiques envahissantes : la mondialisation des échanges commerciaux aggrave la pollution et la propagation d’espèces envahissantes. Des espèces qu'on amène d'un autre continent dans son jardin, par exemple, et qui menacent les espèces indigènes. Le nombre d’espèces exotiques envahissantes a ainsi augmenté de 70 % depuis 50 ans. Près de 20 % de la surface des terres serait menacée par des invasions végétales et animales, néfastes aussi bien pour les espèces endémiques que pour les services écosystémiques.

Un déclin à un rythme beaucoup trop rapide

« L’humain dépend de la nature pour tout : se nourrir, respirer, se soigner, se chauffer... Pourtant, il la saccage. Une seule espèce en menace un million d’autres. La biodiversité décline aujourd’hui à un rythme 10 à 100 fois supérieur à celui des derniers millénaires. En cause : la destruction des habitats naturels, les pollutions, la surexploitation, les changements climatiques, le commerce mondial. En un mot, une course effrénée à la croissance – de la production, de la bétonisation, de la population – avec, comme carburant, la destruction de la nature. » (Symbioses 133, hiver 2022)


Quelques exemples d’actions possibles à l’école 

  • accueillir la nature à l’école, créer des espaces propices à la biodiversité, comme des mares naturelles, des haies ou encore une prairie fleurie, des zones avec du bois mort … 
  • de manière générale, privilégier la plantation de plantes indigènes et non invasives, éviter, voire supprimer, les plantes toxiques à l’école
  • aménager des abris pour les oiseaux ou les insectes, en faisant attention de bien les placer, de les protéger des prédateurs et de leur assurer des ressources en nourriture (praire fleurie…) et en eau
  • tondre moins fréquement et laisser des espaces non tondus permettant à de nombreuses espèces végétales de compléter leur cycle de reproduction ainsi qu’à une foule d’insectes d’y trouver refuge 
  • arrêter l’utilisation des pesticides et insecticides dans les jardins et les cours, opter pour des solutions naturelles (association de cultures, organismes auxiliaires, etc.) 
  • repenser des habitudes de consommation en adoptant des comportements favorisant la biodiversité, en privilégiant le circuit court, les produits issus d’une agriculture raisonnée ou biologique, les produits en vrac, en diminuant notre consommation de viande,  en réduisant le gaspillage alimentaire
  • sortir de la classe et de l’école pour découvrir, comprendre et protéger la nature et la biodiversité

Sources d'information :

n°133 “Biodiversité : tous reliés”

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Biodiver6D, initier à la biodiversité à travers 6 dimensions

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Découvrez les portes d'entrée dans les référentiels scolaires

Pour chaque thématique d'ErE DD, un "continuum", présenté sous la forme d'un schéma en "serpent", montre comment elle peut être abordée tout au long du cursus scolaire, sous des angles différents et à travers différentes disciplines.

Continuum Nature et Biodiversité au fil du tronc commun :

Découvrez ci-dessous le continuum détaillé qui montre les portes d’entrée de Nature et Biodiversité identifiées à travers différentes disciplines tout au long du tronc commun. 

Des contenus sur la Nature et Biodiversité et les Liens au Vivant se retrouvent en Sciences avec des focus en 1re et 6e primaire et en 1re et 2e secondaire.

En Formation Historique, Géographique, Économique et Sociale (FHGES), des liens sont à faire, à partir de la 6e primaire, avec le thème du Climat. 

Découvrez le continuum
Continuum Nature et biodiversité